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Etudiant à Sciences Po Rennes, passionné de musique, je publie ici mes textes, reports de concert, découvertes. Ancien membre du Cercle Des Elèves de Sciences Po Rennes (2009/2010). Membre des rédacteurs du programme et des quotidiens du festival des Bars en Trans (2008/2009/2010).

lundi 13 décembre 2010

Bars en Trans 2010, report du samedi 11/12, Le Chantier, Alex Monday, Cosmos 70 et Spitzer

Article rédigé pour le blog des Bars en Trans, report du samedi.





Alex Monday, Cosmos 70, et Spitzer étaient présents au Chantier en ce dernier jour des Bars En Trans. Si le début de la soirée nous a laissé un peu inquiets quant à l'ambiance, celle-ci a bel et bien fini par arriver. Alex Monday commence en effet à l'heure sacrée de l'apéro. Difficile de bien commencer quand le public passe du comptoir à l'extérieur sans arrêt. Les allées et venues ne dérangent pourtant pas l'artiste, souriant, qui enchaîne les titres avec talent. Parov Stellar, Fatboy Slim, Paul Oakenfold, sa musique nous rappelle des références électroniques très différentes, mais l'enchainement des morceaux paraît si cohérent que c'est un plaisir à écouter. Même si la salle est à moitié vide lorsque le set finit, Alex lève les bras, remercie le public. Il était encore trop tôt pour que l'ambiance prenne, mais le musicien n'est pas découragé, et il a bien raison.
C'est Cosmos 70 qui prend le relais. Le public se fait plus nombreux, mais pas pour autant plus enthousiaste pour le moment. Et pour cause, les premiers morceaux des lyonnais, dans un style proche de Archive, n'évoquent pas le bonheur : « Le prochain titre s'appelle 'Hanged', ce qui veut dire 'pendu' … On est désolés, on a quelques titres … enfin, voilà ... ». Au comptoir, on reprend une pinte, faute de Lexomil. D'abord sceptique, la foule tend l'oreille, et le trip-hop du trio se révèle de plus en plus efficace ; les sourcils se froncent, les lèvres se pincent, le regard est concentré. Les gens ne sautent pas dans tous les sens, c'est certain, mais il se passe quelque chose.
Enfin, Spitzer entre sur scène. Le duo techno minimal joue, paisiblement, puis de plus en plus vite. Une nouvelle soirée commence. Le public commence à danser tout doucement, puis des bras se lèvent. Piste après piste, la foule rentre dans le jeu ; après tout, c'est le dernier soir et le moment de se lâcher. Impossible de ne pas penser aux sets d'artistes tels que Arnaud Rebotini, Agoria, ou Lindstrom. Les montées et les descentes se suivent, le grand huit est lancé, on est redemande. Après avoir été applaudis, les deux dj's sortent de scène. 
Alex Monday reprend alors les platines. A la fin de son deuxième set, le Chantier a rarement aussi bien porté son nom. Ce n'était finalement qu'une question de temps avant que le public n'explose, et ça en valait la peine, croyez nous.


Gautier Cobat.


Photo : Alex Monday, par Stanislas Zanko

Bars en Trans 2010, report du vendredi 10/12, Papier Timbré, Milkymee et Mai


Article rédigé pour le quotidien des Bars en Trans, édition du samedi.
Ici, le lien direct.
Il est à peine 19h lorsque nous poussons les portes du bar. Au bout de la salle, toute en longueur, Milkymee prépare sa guitare, seule sur scène. Dès les premières notes, le public, dans le cadre calme du café librairie, s’approche et s’assoit au pied de la scène. L’ambiance est intimiste, tranquille, une odeur de papier d’Arménie embaume la pièce. Le public attentif apprécie. Rupture, cuite entre potes, le frigo vide du dimanche parce qu’on a oublié de faire les courses la veille, les plaisirs et tracas du quotidien sont passés en revue par la jeune artiste. La voie légèrement chevrotante, à la façon de Cocorosie, Emilie nous livre son journal intime avec émotion. Sur ‘Screwdriver’, elle nous montre aussi qu’elle sait prendre un ton plus rock, rappelant le style de Pj Harvey. Les spectateurs, obligés de se lever devant l’affluence, se sourient les uns aux autres. Plusieurs, à la fin du set, attentent la jolie brune. « Merci », simplement, il n’y a rien d’autre à ajouter face à cette magnifique performance.
Mai prend la suite, accompagnée de son guitariste. Le bar s’est rempli, et malheureusement, la salle ne permet à tous les spectateurs de voir la scène. L’arrière discute quand les premiers rangs restent fascinés. C’est dommage, car d’une voix pure, cristalline, douce, l’ange blond nous offre aussi un joli concert. Alliant tristesse et beauté, l’artiste suédoise nous livre un set de qualité, malgré quelques soucis techniques sans grande importance. 
Une fois les concerts achevés, tous ressortent, le sourire aux lèvres. Délicatesse et émotion, voilà le résumé de cette soirée.

Bars en Trans 2010, report du jeudi 09/12, Dejazey, Axel & The Farmers et Eldia

Article rédigé pour le quotidien des Bars en Trans, édition du vendredi, avec Raphaël Chapalain.
Ici, le lien direct.


D'un an à l'autre, changement d'ambiance au Dejazey. De bar estampillé "folk & pop", il devient l'espace d'une nuit une scène rock. Les groupes troquent leur guitares sèches contre un peu de distorsion et beaucoup d'énergie.
Sous des airs simples et efficaces, les parisiens d'Axel & the Farmers ouvrent la soirée. Rapidement, l'ambiance se réchauffe, trois piliers de comptoir rejoignent le premier rang histoire d'apporter un peu de folie. Le groupe enchaîne les ballades pop avec une bonne humeur communicative, à l'aide de claviers et boîtes à rythme qui apportent une touche plus décalée. Le chanteur détendu à l'image du groupe qui n'a pas à rougir de sa performance nous déclare à la fin du concert : "Merci beaucoup à tous, et maintenant je vais aux chiottes." S'ensuit la performance plus énervée d'Eldia. Egalement parisienne, la formation joue pourtant dans un autre registre qui se perçoit dès les première notes. A peines trois  accords de joués, et l'on reconnaît déjà l'influence du hard-rock australien, et notamment celui de Wolfmother. Le public le ressent également, et cela semble lui plaire. Mais les apparences sont parfois trompeuses : le groupe nous révèle maîtriser des styles musicaux bien plus variés. Le blues un peu cradingue du début du concert cède progressivement la place à un post-punk qui n'est pas sans rappeler les Strokes, mais également Gang of Four, pionniers du genre. La prestation du groupe, mais surtout des excellents guitaristes, pousse le public à demander un rappel à la fin du set. Une bonne soirée, donc.


Raphaël Chapalain et Gautier Cobat.


Les myspaces : 
Axel & The Farmers
Eldia

Bars en Trans 2010, report du mercredi 08/12, Mondo Bizarro, avec l'association Bout'40


Article rédigé pour le quotidien des Bars en Trans 2010, édition du jeudi.
Ici, le lien direct.


Avant goût du festival au Mondo Bizarro ! Avant que la Grande Messe ne commence aujourd’hui, l’association Bout40 nous a servi hier soir une mise en bouche plus qu’honorable. Miniman, Murray Man, Mc Pullish et le collectif Bout40 sont venus ‘poser le son’ de la plus belle des façons : réussir à rassembler autant de monde, un mercredi soir, autour d’une soirée aussi pointue que fédératrice, ça mérité le respect. Basses puissantes, échos envoutants, son arythmique, talent, les bases d’une dub de qualité étaient toutes présentes. Si la soirée commence doucement, au fil des minutes, le public, conquis, rentre dans la danse. Les têtes bougent en cadence, la température monte d’un cran, quelques bras commencent à se lever : l’alchimie prend, purement et simplement. Spécialistes du style, amateurs, arrivés à la dernière minute, peu importe, tous se rassemblent, emportés par une musique mêlant à la fois énergie et tranquillité. Concentrés, la tête basse, ou excités, les bras en l’air, tous semblent communier. Au détour d’une conversation, les membres de l’association organisatrice la soirée nous confient qu’ils avaient rarement vu autant de monde et une telle ambiance : le rassemblement attire de plus en plus, et l’on ose supposer que les Bars en Trans n’y sont pas pour rien. La mise en bouche nous a plus qu’ouvert l’appétit. Imaginez le plat de résistance. 
Gautier Cobat.


Site de l'association : 
Bout'40

Bars en Trans 2010, articles en amont.

Descriptions des groupes programmés au Bars en Trans 2010, rédigés pour le programme des Bars en Trans (version finale, corrigée).



The Elektrocution, (Rouen - Volt-Rock)
Du Blues? Du Rock ‘n Roll? The Elektrocution joue vite, fort et bien. N’est ce pas tout ce qui importe vraiment. Deux guitares, une voix, une basse, une batterie et de l’énergie à revendre, voilà la recette infaillible de ces cinq normands. Un brin punks, les garçons affichent un goût certain pour le rock des années 70 et la distorsion; après avoir récemment assuré les premières parties des Hushpuppies, The Elektrocution passe par Bars en Trans pour faire bouger le public avec leur tout nouvel album. Fan des Stooges et des Hives ? Ramène ton perfecto, tu ne voudrais manquer ça pour rien au monde.

The Octopus, (Douarnenez - Rock Tentaculaire)
Le terme rock a malheureusement perdu de son sens ces dernières années, oubliant son passé et son histoire. Dieu merci, The Octopus, groupe formé sur les cendres des Good Old Boys, fait partie de ces formations qui redonnent à cette culture ses lettres de noblesse. Dans un style comparable à celui des américains de MC5, comme à celui plus récent des australiens de Jet, la « Pieuvre » vous promet de ne plus vous lâcher une fois ses tentacules refermés. Batterie qui cogne, riffs de guitare intelligents, vitesse sans précipitation, puissance et maitrise. Voilà ce qui vous attend avec The Octopus.

Anakronic Electro Orkestra, (Toulouse - Gipsy Electro)
Fans d’objets musicaux non identifiés, tendez vos oreilles… Wax Tailor, No Smoking Orchestra, Gablé, difficile de dire à quoi la musique d’Anakronic Electro Orkestra ressemble le plus; de toute évidence, le coeur de ces artistes toulousains balance entre trip-hop, electro, et world. Ainsi, plutôt que de privilégier un seul de ces styles, nos quatre fantastiques les lient avec une grande beauté, une légèreté presque aérienne, tout en gardant un sens du rythme qui vous mènera jusqu’au bout de la soirée. Jamais platines et clarinette ne s’étaient aussi bien entendues.

My Little Cheap Dictaphone, (Liège - Opéra Rock Moderne)
My Little Cheap Dictaphone vous promet une soirée inoubliable. Dès la première écoute, les influences se bousculent, se mélangent : une touche d’Arcade Fire, une pointe de Bowie, une dose de Eels, une collaboration avec Mercury Rev pour lier le tout … MLCD vient nous présenter The Tragic Tale of a Genius, son dernier album, regorgeant d’émotions, emplit de force et de douceur. Le cocktail pop des quatre belges prend comme par magie. Et on ne demande qu’une chose : s’enivrer avec eux.

She's A Boy, (Paris - Rock à Femmes)
Basse new-wave, chant filtré, humour décalé, les She’s a Boy jouent dans la case du rock anglais. Si les rares biographies du groupe révèlent un amour pour le rock lettré et une tendance à draguer les filles, on sent chez les She’s a Boy, un besoin de partager une émotion brute et tendue. Leurs chansons, influencées par l’esthétique punk, les mélodies pop, et ce grand terrain de jeu qu’est le rock, fonctionne à l’énergie sans que ça soit là leur seul atout. Avec She’s a Boy on sait d’où l’on part; rarement où on arrive.