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Etudiant à Sciences Po Rennes, passionné de musique, je publie ici mes textes, reports de concert, découvertes. Ancien membre du Cercle Des Elèves de Sciences Po Rennes (2009/2010). Membre des rédacteurs du programme et des quotidiens du festival des Bars en Trans (2008/2009/2010).

lundi 17 octobre 2011

Musique et commercialisation 101 - Chapitre 1 : trouver un nom

Discussion de piliers de comptoir récurrente au Sambre, celle de l'image dans la musique.
"Pour pouvoir percer, t'as beau être dans un putain de groupe, avec un putain de style, une technique de dingue, si t'as un nom pourri tu seras jamais repéré".


La lecture d'un article de JD Beauvallet dans le numéro 784 des Inrocks (8 au 14 décembre 2010) mettait en évidence un phénomène particulier : il existe des modes dans les noms de groupes ; le journaliste évoquait les noms en 'Marseille', ceux en 'Crystal', ceux en 'Bear', 'Wolf', 'Poney', 'Fuck' et autres 'Girls'. A vrai dire, j'ai pas mal réfléchi au sujet. Comprenez que je me suis posé pas mal de questions sans trouver de réponse, mais que dans le fond je me suis surtout interrogé sur ce que représentait le nom d'un groupe.


Pour le peu de connaissances que j'ai de la culture des années 60, je me suis toujours demandé si the Zombies, groupe anglais qui jouait une pop qui me paraît assez colorée ne s'était pas porté préjudice en choisissant un nom qui aurait plutôt collé avec un style noir du type garage, psychobilly... 
Le nom d'un groupe se doit d'être accrocheur pour attirer et éventuellement faire vendre. Cela reste un manifeste. Je me souviens d'un hors-série des Inrocks (toujours et encore) consacré aux Daft Punk sorti il y a de ça environ cinq ans, dans lequel un journaliste expliquait que dans nos sociétés de consommation on ne vendait plus exclusivement de la musique mais un concept, une ambiance, qui forment un produit culturel au sens large du terme. Cette idée trouve de nombreuses illustrations : à titre d'exemple, est-ce que les Horrors auraient été connus sans leur look cadavérique de personnages de films de Tim Burton ? On peut se poser la question.


De cette façon, pour trouver un nom efficace, il est déconseillé de faire dans l'hyper original ou dans l'hyper intellectuel. Les noms qui se retiennent le mieux sont souvent assez proches, avec des symboles, des significations faussement cachés. On peut d'ailleurs dresser une liste non-exhaustive des noms et adjectifs à placer pour trouver un nom qui frappe, en suivant la logique de JD Beauvallet. Décryptage :


Black : Black Sabbath, Black Flag, Black Lips, Black Keys, Black Angels, Black Rebel Motorcycle Club, Black Kids ...
Signification : Joue avec de la distorsion. Ou faux. Ou les deux.


Kid : Black Kids, Kid Cudi, the Cocknbullkid, Cool Kids ...
Signification : Goût prononcé pour les tee-shirts qui font mal aux yeux.


Crystal : Crystal Castles, Crystal Fighters, Crystal Method ...
Signification : En cure de désintox pour usage abusif de cocaïne d'ici cinq ans.


Prénom + nom en The : Antony and the Johnsons, Florence and the Machine, Hercule and Love Affair, Marina and the Diamonds ...
Signification : C'est moi qui chante, c'est moi qui prends les royalties.

Stone : The Rolling Stones, the Stone Roses, Queens of the Stone Age ...
Signification : Avez-vous vraiment besoin que j'explicite ? Si oui, reportez vous à la section 'Crystal'.


Pony/Poney : Pony Pony Run Run, Poney Express, New Young Pony Club ...
Signification : A voulu faire une blague ironique et décalée, sauf qu'ils étaient pas loin de trois cents à avoir la même idée.


Dead : The Dead Weather, the Dead Kennedys, the Dead 60s ...
Signification : Une bonne occasion de porter des pantalons serrés et/ou en cuir tout en revendicant son hétérosexualité. Au cas où.


Allez, je vous donne la recette pour trouver un nom pour faire remarquer votre groupe et remplir les salles de concert plutôt que le garage de Papa et Maman tous les dimanches : appelez vous The Black Dead Pony Kings Stoned on Crystal. Ok, c'est long. Mais après tout, même The Bewitched Hands on the Top of Our Heads a pu marché. C'est toujours un début.

lundi 18 avril 2011

Retour aux sources ...





On a tous quelques sites et blogs qu'on suit régulièrement afin de découvrir, de partager ...
Voici les miens.


Sites web :

Behype
Un côté branchouille un peu trop revendiqué, mais en général en avance sur l'actualité musicale.


Better Propaganda
Téléchargement gratuit de titres d'artistes pour la plupart indépendants. Absolument génial pour faire des découvertes. Mon préféré, de loin.


Au-delà du simple système d'impression des billets de concert, Digitick propose des newsletters intéressantes.

Un classique pour les fans de musique électronique.

Eventful
Passage en revue de l'actualité concert, très pratique.


Fluokids
Du blog au label musical, influence importante sur le retour à la mode de la musique électro, les fluokids sont incontournables parmi les créateurs de buzz.


Gonzaï
Report, actu, culture rock.


Je ne suis pas une fille
Lisez les articles de Cassius, c'est un garçon adorable et plein de bon sens. Dans le même genre, French Music Academy, Derrière la Fenêtre, The Morning Music ...


La Blogothèque
Les Concerts à Emporter me feront toujours rêver.


Le classique des classiques, réseau social désormais délaissé par les utilisateurs au profit de Facebook, mais pas par les groupes ...

Actualité rock, plutôt tendance britannique.

Agenda des sorties parisiennes, longtemps mis à jour, maintenant, un peu moins si je me souviens bien.

Agence d'événements électro hyper pointus. A suivre pour passer des soirées inoubliables. Si vous embauchez ou cherchez des stagiaires, je suis là.





Podcasts :

Indie Feed
Chaîne de podcast permettant des découvertes en électro, pop, rock indépendants. 


Tsugi
Des podcasts réalisés par des artistes électro tendance.




Ah oui, sinon, sors de chez toi, va boire des coups, vis. Ca aide vachement, tu verras.

Album : The Mall, par Secret Mommy


S'il est vrai que la musique expérimentale n'est pas toujours facile à s'approprier, Secret Mommy, aka Andy Dixon nous délivre avec The Mall un album des plus agréables et à l'écoute accessible à tous.

Artiste sonore plus que musicien, Secret Mommy nous avait déjà livré auparavant entre autres oeuvres plus ou moins barrées des enregistrements de musique expérimentale composés de sons enregistrés pendant une opération, sur des courts de tennis, des piscines, ou avait réussi avec succès à composer un album entier à partir d'instruments acoustiques, performances remarquables dans un domaine où l'ordinateur est la base de tout travail. 
Ici le brillant canadien s'attelle en huit titres à construire et déconstruire avec une grâce remarquable des sons enregistrés dans un centre commercial. 
Une pointe d'Aphex Twin pour les boites à rythmes, un soupçon de The Books pour la mélodie, quelques gouttes de Dan Deacon pour lier le tout, et l'artiste canadien nous offre un album aérien, aux sonorités étrangement aussi minérales que robotiques. 
The Mall porte un nom pour le moins ironique : ce n'est pas de consommation et d'espace clos dont nous parle Secret Mommy, mais bien de liberté, de légèreté, et sérénité. Les bruits de caisse enregistreuse se transforment en percussions, les enregistrements de conversation samplés deviennent des choeurs, et l'univers du centre commercial devient paisible, intelligemment réapproprié.


Le myspace de Secret Mommy
Le site d'Andy Dixon


Ps : Pour ceux qui voudraient télécharger l'album, c'est gratuit et c'est là : 
The Mall - Secret Mommy

mercredi 23 février 2011

Coup d'oeil de la semaine du mercredi 16 février 2011




Lux Lisbon
Nobody Else Will Know


J'ai arrêté de compter le nombre de groupes que j'ai écouté et qui m'ont fait dire "ça ne me touche pas, mais ça peut marcher". Bienvenus dans l'ère de la commercialisation de la musique.
Ca ne casse pas trois pattes à un canard, c'est très propre, peut-être trop par moment, mais ça finira sûrement par illustrer une série à gros budget, et à ce moment, ça connaîtra un certain succès. Une écoute de Animals m'a suffit, Lux Lisbon ne fera pas parti des l'interminable liste de titres qui remplit mon Ipod, mais bien que je n'adhère pas, je sens que  le groupe a des chances de percer.


Le myspace de Lux Lisbon

vendredi 4 février 2011

Nuits soniques 2011, janvier : Arch Woodmann, Eat your Toys, French Cowboys





Article écrit pour The Morning Music, avec l'aide de Gaëlle Evelin


C'est par un froid samedi soir de janvier à Auray que l'association Garatoi nous a accueilli pour la quatorzième édition des Nuits Soniques. Pour certains, la route a été longue pour venir assister au spectacle, mais le déplacement en a largement valu la peine. Alors que l'on entre, les derniers réglages s'opèrent, et les premières bières se vident dans le Petit Théâtre. Le décor est magnifique, du parquet ancien aux moulages façon comédie grecque qui forment un arc au dessus de la scène. Le cadre est accueillant et la soirée est prometteuse.
Arch Woodmann, premier groupe de la soirée, monte son matériel. Les quatre brestois commencent devant une salle assez vide et au public encore plus attelé à ses conversations qu'à ce qu'il se passe sur scène et c'est bien dommage. Dès les premiers morceaux, le groupe nous prouve qu'il est talentueux. D'une base pop Arch Woodman construit des morceaux aériens, accélérant pour arriver à un rock indépendant rappelant Band Of Horses ou M83. Le public est peu à peu de plus en plus captivé par ce qu'il se passe sur scène. Chœurs enchanteurs, cassures brutales pour mieux rebondir, échos qui se perdent au loin, les quatre bretons parviennent à un rendu mémorable. En un mot : incandescents.



Peu à peu, la salle s'est remplie, et c'est à Eat Your Toys de prendre le relais de cette soirée commencée avec brio. Plus noirs, plus punks, les trois garçons entrent en matière d'une façon des plus énergiques. Ils sont là pour faire du rock et ça se sent. Après quelques titres, le groupe nous signale que cette date est particulière ; le public reprend Joyeux anniversaire en l'honneur de Vincent, le chanteur du trio. L'ambiance est intimiste, des sourires se dessinent sur les visages.


Eat your Toys joue vite, fort, avec énergie, dans un style a mi chemin entre Sonic Youth et Yeah Yeah Yeah's. On comprend facilement pourquoi le groupe avait été choisi en décembre dernier pour faire l'ouverture des Transmusicales : que l'on adhère à leur rock ou pas, il est indéniable que les garçons sont bons.


C'est enfin à French Cowboy de monter sur scène. Tête d'affiche de la soirée, les quatre hommes sont sereins, détendus. L'ambiance bon enfant persiste, entretenue par Federico, chanteur et guitariste, qui discute avec amusement avec le public. Le groupe rappelle inévitablement les belges de dEUS, mêlant avec classe des influences blues 70's et une pop proche de celles de R.E.M. et de Death Cab For Cutie. Le concert est conclu de magnifique manière, avec parmi les derniers titres une reprise de Back To Black qui restera gravé dans la mémoire d'une des spectatrices, choisie par Federico pour danser un slow au milieu du public, le tout en continuant de chanter. Celui-ci lui lance « La honte de ta vie !  » à la fin du morceau, moqueur.


La soirée se termine, sourire aux lèvres, la fatigue n'aura pas eu raison de nous. On n'oubliera pas ce moment de si tôt, et on le sait, dès la prochaine édition, on sera à nouveau là.

mardi 18 janvier 2011

Coup de coeur de la semaine









Parfois, je me dis qu'on aurait du rester en 2008.
The Rakes était encore ensemble, tout comme Elle Milano et The Mall. Bashung était encore en vie. On pouvait encore trouver des converses rue du Temple pour moins de 45€. C'était pas mal, 2008.


Gautier Cobat.



The Pack A.D.
Making Gestures