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Etudiant à Sciences Po Rennes, passionné de musique, je publie ici mes textes, reports de concert, découvertes. Ancien membre du Cercle Des Elèves de Sciences Po Rennes (2009/2010). Membre des rédacteurs du programme et des quotidiens du festival des Bars en Trans (2008/2009/2010).

mercredi 23 février 2011

Coup d'oeil de la semaine du mercredi 16 février 2011




Lux Lisbon
Nobody Else Will Know


J'ai arrêté de compter le nombre de groupes que j'ai écouté et qui m'ont fait dire "ça ne me touche pas, mais ça peut marcher". Bienvenus dans l'ère de la commercialisation de la musique.
Ca ne casse pas trois pattes à un canard, c'est très propre, peut-être trop par moment, mais ça finira sûrement par illustrer une série à gros budget, et à ce moment, ça connaîtra un certain succès. Une écoute de Animals m'a suffit, Lux Lisbon ne fera pas parti des l'interminable liste de titres qui remplit mon Ipod, mais bien que je n'adhère pas, je sens que  le groupe a des chances de percer.


Le myspace de Lux Lisbon

vendredi 4 février 2011

Nuits soniques 2011, janvier : Arch Woodmann, Eat your Toys, French Cowboys





Article écrit pour The Morning Music, avec l'aide de Gaëlle Evelin


C'est par un froid samedi soir de janvier à Auray que l'association Garatoi nous a accueilli pour la quatorzième édition des Nuits Soniques. Pour certains, la route a été longue pour venir assister au spectacle, mais le déplacement en a largement valu la peine. Alors que l'on entre, les derniers réglages s'opèrent, et les premières bières se vident dans le Petit Théâtre. Le décor est magnifique, du parquet ancien aux moulages façon comédie grecque qui forment un arc au dessus de la scène. Le cadre est accueillant et la soirée est prometteuse.
Arch Woodmann, premier groupe de la soirée, monte son matériel. Les quatre brestois commencent devant une salle assez vide et au public encore plus attelé à ses conversations qu'à ce qu'il se passe sur scène et c'est bien dommage. Dès les premiers morceaux, le groupe nous prouve qu'il est talentueux. D'une base pop Arch Woodman construit des morceaux aériens, accélérant pour arriver à un rock indépendant rappelant Band Of Horses ou M83. Le public est peu à peu de plus en plus captivé par ce qu'il se passe sur scène. Chœurs enchanteurs, cassures brutales pour mieux rebondir, échos qui se perdent au loin, les quatre bretons parviennent à un rendu mémorable. En un mot : incandescents.



Peu à peu, la salle s'est remplie, et c'est à Eat Your Toys de prendre le relais de cette soirée commencée avec brio. Plus noirs, plus punks, les trois garçons entrent en matière d'une façon des plus énergiques. Ils sont là pour faire du rock et ça se sent. Après quelques titres, le groupe nous signale que cette date est particulière ; le public reprend Joyeux anniversaire en l'honneur de Vincent, le chanteur du trio. L'ambiance est intimiste, des sourires se dessinent sur les visages.


Eat your Toys joue vite, fort, avec énergie, dans un style a mi chemin entre Sonic Youth et Yeah Yeah Yeah's. On comprend facilement pourquoi le groupe avait été choisi en décembre dernier pour faire l'ouverture des Transmusicales : que l'on adhère à leur rock ou pas, il est indéniable que les garçons sont bons.


C'est enfin à French Cowboy de monter sur scène. Tête d'affiche de la soirée, les quatre hommes sont sereins, détendus. L'ambiance bon enfant persiste, entretenue par Federico, chanteur et guitariste, qui discute avec amusement avec le public. Le groupe rappelle inévitablement les belges de dEUS, mêlant avec classe des influences blues 70's et une pop proche de celles de R.E.M. et de Death Cab For Cutie. Le concert est conclu de magnifique manière, avec parmi les derniers titres une reprise de Back To Black qui restera gravé dans la mémoire d'une des spectatrices, choisie par Federico pour danser un slow au milieu du public, le tout en continuant de chanter. Celui-ci lui lance « La honte de ta vie !  » à la fin du morceau, moqueur.


La soirée se termine, sourire aux lèvres, la fatigue n'aura pas eu raison de nous. On n'oubliera pas ce moment de si tôt, et on le sait, dès la prochaine édition, on sera à nouveau là.